Dans la mémoire du monde
Alors que la déforestation de la forêt amazonienne atteint un triste record, le musée du quai Branly–Jacques Chirac rend visible, avec l’installation de l’artiste Philippe Echaroux Dans la Mémoire du monde, le combat des Paiter Suruí – peuple autochtone du Brésil qui lutte pour préserver l’intégrité de son territoire et le respect de son mode de vie. Une création multi-sensorielle que les visiteurs du musée peuvent découvrir en nocturne tout le mois d’octobre.
En 2016, l’artiste Philippe Echaroux est allé à la rencontre du peuple Paiter Suruí, dans le bassin du Rio Branco, au Brésil. Lors de son séjour au sein de leur communauté, il a photographié les visages de ses hôtes pour les projeter sur des arbres – illustrant ainsi à travers cette démarche artistique la menace toujours présente de la déforestation qui pèse sur leur avenir.
Ces portraits monumentaux sont projetés dans les jardins du musée durant le mois d’octobre et s’accompagnent d’un environnement sonore réalisé au cœur de la forêt amazonienne : singes, oiseaux, jaguars… les sons de tout un écosystème menacé de disparition par l’intensification de la destruction de la forêt.
Une immersion sensorielle pour faire prendre conscience aux visiteurs des menaces qui pèsent sur ce peuple et de l’importance d’entendre ses messages, les jeudis 1er, 15, 22 et 29 octobre au musée du quai Branly–Jacques Chirac.
Les Paiter Suruí
Le peuple Paiter Suruí vit au Brésil dans le bassin du Rio Branco, région frontalière entre les municipalités de Cacoal dans l’État du Rondônia et d’Aripuanã dans l’État du Mato Grosso. Dans cette zone menacée par la déforestation, les membres de ce peuple ont lutté de longues années pour obtenir du gouvernement brésilien la reconnaissance d’une partie de leur territoire traditionnel, devenu « Réserve autochtone » en 1983. Grâce à leurs efforts sans relâche, 93% de ces terres sont aujourd’hui encore couvertes par la forêt amazonienne. La poursuite de la destruction de la forêt n’en demeure pas moins une menace toujours réelle.
Philippe Echaroux
Le travail de cet artiste contemporain photographe et portraitiste, né en 1983 à Marseille, repose sur la projection lumineuse. Un medium qui, par son caractère d’art éphémère, ne laisse aucune trace de son passage. Philippe Echaroux est en ce sens considéré comme le précurseur du Street Art 2.0. Un Street Art doux par la forme – projection lumineuse – mais fort et impactant dans les messages qu’il exprime. Engagé pour la cause écologique, il a photographié lors de son séjour en 2016 au sein de la communauté Paiter Suruí les visages de ses hôtes, puis les a projetés sur des arbres – illustrant ainsi à travers cette démarche artistique la menace toujours présente de la déforestation qui pèse sur leur avenir.
Du 1er au 31 octobre 2020
Horaires :
Mardi, mercredi, vendredi,
samedi et dimanche de 10h30 à 19h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
Fermeture hebdomadaire le lundi en dehors des petites vacances scolaires.
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